25 janvier 2008

Déjeuner sur web 2.0 à Toulouse le 15 février 2008

Le premier des rendez-vous toulousains-zet-bimestriels de « Déjeuner sur web », organisés par la Mêlée Numérique, PetitDeviendraGrand (voir aussi le blog de Maximes Garrigues) et le Samsara.

Vendredi 15 février 2008. Les détails par ici : Déjeuner sur web

Le nombre de places est limité à 40 !??? Suivons ce point avec attention...

23 janvier 2008

Mac vs. PC

Une image très frappante chez Fred Cavazza : Les acheteurs de Mac répondraient-ils à des stimuli différents ?


À gauche, le packaging pour les possesseurs de PC, pimpant et chargé. Buy me, I'm from Microsoft. À droite, le packaging de la même souris, mais pour les Macounets. Sobre. You know you want me.

Je rencontre quotidiennement des débats de type Mac vs. PC, et pas uniquement dans l'informatique :
  • productivité et prix élevé vs. omniprésence et connaissance par tous ?
  • investissement à long terme vs. consommable ?
  • exigence vs. tout-venant ? (là, j'ai fait mon choix)
  • complexité et richesse vs. limitation conceptuelle ?
  • souci du détail vs. finition grossière ? (pour en revenir à l'informatique, on ne peut pas dire que MacOS X tranche autant que MacOS classique sur le sujet)
  • ergonomie vs. marketing ? (là, j'ai fait mon choix)
  • achat d'un produit dans lequel on s'investit vs. consommation ?
Mine de rien, pour une entreprise, ce sont là des questions de valeurs. Ce sont ces choix préalables qui déterminent les coups de volant qu'on donne dans certaines circonstances.

Cela me rappelle un autre rapprochement saisissant de deux images qui proviennent de deux cultures : "The" way vs "a" way (Japan v China dept).

Des techniciens japonais qui font le plein d'un avion, en costumes et avec le petit coussin pour ne pas tacher :


... Et des Chinois, qui y vont au siphonnage et à l'entonnoir :


Il y aurait des choses à noter sur ces débats, qui je le répète, peuvent être quotidiens.

Ainsi, j'ai remarqué que souvent le choix pour ou contre l'exigence, se ramène à un arbitrage entre sujet et objet : qui décide ? Moi ? ou l'environnement ? Achetè-je un ordinateur pour être productif moi, ou pour bosser comme tout le monde ? Vais-je en vacances là où je vais prendre du plaisir moi, où là où vont tous les autres ? Au résultat, ça ne change pas forcément la destination ou l'objet acheté. Mais la motivation est tout autre. Et donc la vie.

D'ailleurs c'est drôle car en matière d'écologie on parle souvent d'« environnement », mais c'est justement le contraire : les choix pro-écologie dépendent de Moi, et non de l'environnement : je ne peux pas attendre de l'environnement qu'il me pousse malgré moi à agir de façon écologique.

Il ne faut d'ailleurs pas confondre avec le lâcher-prise, où on laisse les choses se faire... tout en les faisant ! C'est bien nous qui nous mettons dans le sens des choses.

Autre point que j'ai remarqué : choisir l'exigence, la qualité, coûte plus cher sur le court terme. Le calcul à long terme ne souffre pas la discussion, mais à court terme... Mazette ! Un Mac coûte parfois 6 foix le prix du PC chez Leclerc. Cela s'explique entre autres par le fait qu'on ne s'investit pas du tout de la même façon dans l'un et dans l'autre : les configurations comparées ne sont absolument pas équivalentes. Personnellement j'achète dans un PC, d'abord la disponibilité immédiate, ensuite le fait de ne pas m'attacher.

Avec le tout-venant on gagne du temps, ce qui permet de se recentrer sur ses exigences :-)

19 janvier 2008

Google.org : Inform and Empower to Improve Public Services

Google.org, émanation de l'entreprise Google (vous savez, celle qui fait Google.com) dans le monde des organisations à but non lucratif, vient de faire une communication sur 5 buts :
  • Prévoir et prévenir des évènements écologiques aussi bien que sociaux qui pourraient se transformer en désastre notamment en Asie du Sud-est et en Afrique Tropicale. Grippe aviaire et changements climatiques, entre autres
  • Informer et responsabiliser pour améliorer les services publics. L’idée bien sûr est que si les citoyens en savent plus ils peuvent demander et obtenir un meilleur fonctionnement des institutions. C’est fondamental, notamment dans les pays où les services publics d’éducation et de santé, par exemple, sont pratiquement inexistants.
  • Stimuler les petites et moyennes entreprises. Elles sont essentielles à la croissance économique et à la création d’emplois, en particulier dans les pays en voie de développement.
  • Développement des énergies renouvelables pour qu’elles deviennent moins chères que le charbon: énergies solaire et éolienne entre autres.
  • Accélérer la commercialisation des véhicules rechargeables.

(Traduction trouvée chez Transnets)

Pour ma part j'ai toujours pensé que l'accès à l'information publique, la propagation de ladite information (que ce soit en push ou en pull), et surtout la discussion libre, facilitée, publique ou privée, bref, la réappropriation du mythos par l'Agora, par opposition au soi-disant (soi-disant) logos déversé par les mass media, était une nécessité primordiale à, on pourrait dire une condition nécessaire pour, en quelque sorte une bête conséquence de, une saine existence de la démocratie, c'est-à-dire cet espace civil où le peuple se gouverne lui-même.

J'ai toujours vu dans le pragmatisme et l'excellence technologiques de Google un potentiel nécessaire à l'émergence dans le champ public de ce levier informationnel que j'appelle de mes vœux.

Pour préciser ma pensée, voici deux aspects de ce que cela sous-tend :
  1. le modèle économique actuel de Google fondé sur la publicité ne me paraît ni vertueux, ni reproductible à l'infini, ni pérenne. Certes c'est pratique en ce moment et apparemment pour longtemps encore. Mais... Ils valent mieux que ça. (Pensons à 20 ans, 40 ans, un peu !).
  2. le fait qu'aujourd'hui des documents officiellement publics (certaines statistiques départementales, par exemple) fassent l'objet de la part des administrations françaises de rétention, de masquage, de refus de partage (vous allez rire : entre les différentes administrations elles-mêmes parfois), est contre-productif. Essayez d'obtenir la liste et la source des subventions reçues par les associations d'un département.
    Et il faudra une ampleur de vision et de moyens analogue à celle de Google pour rétablir le courant dans le bon sens.

Grâce à la technologie, mais surtout grâce à une compréhension des gens (eh oui), Google a apporté plusieurs révolutions. J'en citerai deux, qui sont pour moi emblêmatiques :

  • la révolution dans la recherche dans les contenus. Google a permis de penser une recherche « full text » qui soit rapide et pertinente. Ils ont matérialisé le concept (avec plus ou moins de bonheur).
    C'était une « bête » application technologique, mais comme de nombreux techniciens considéraient que ce n'était pas essentiel [aux utilisateurs], ils ne se sont tout simplement pas penchés sur le sujet.
  • Google Earth et/ou Google Maps, c'est-à-dire la géographie courante dans les foyers, comme à une époque on y voyait arriver l'eau courante. L'impact de Google Earth, cette banalisation d'une carte du monde partagée, possiblement sans frontières (essayez un peu d'effacer les frontières sur une carte papier...), est immense.
    C'était une vraie attente de beaucoup de gens. Et s'il était légitime et logique que la technologie y répondît, il fallait de lourds moyens industriels, et par suite une vision précise pour les dédier à la solution.

Je ne pense pas que Google soit la panacée. Ainsi je pense qu'en démocratisant à ce point l'usage de la publicité (à des fins commerciales, ha ha, quelle surprise), ils vont exactement à l'opposé de ce qu'ils apportent sur un plan culturel par ailleurs ; je pense de nouveau à la géographie.

Je ne pense pas que Google soit la seule réponse possible.

Ce que je pense, c'est que Google met en musique des principes à la fois de focus et d'ampleur de pensée. Et que certains problèmes vont se résoudre à l'aide de tels principes.

Pour soulever le monde, il faut un bon levier et... un bon point d'appui.